La Formation: un facteur clé du développement rural

dc.contributor
Universitat Internacional de Catalunya. Departament d'Humanitats
dc.contributor.author
Ichard, Jean-Louis
dc.date.accessioned
2016-06-01T12:20:54Z
dc.date.available
2016-06-01T12:20:54Z
dc.date.issued
2016-02-08
dc.identifier.uri
http://hdl.handle.net/10803/384714
dc.description.abstract
L’agriculture française est entrée dans l’ère de la modernisation à la fin de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et a connu dans les trente années qui ont suivi (1945-1975), plus de transformations qu’au cours du siècle précédent. Cette observation peut paraître banale. Mais, comme beaucoup de pays dans le monde cherchent à accéder à la modernité sans y parvenir vraiment, l’auteur s’est proposé d’analyser les raisons qui ont conduit la France à y parvenir, de façon si rapide et à un moment si particulier de son histoire. L’auteur se demande ensuite pourquoi d’autres pays, dans d’autres contextes, n’y parviendraient-ils pas aussi ? Et pour qu’ils y parviennent, quels seraient le(s) facteur(s) à favoriser ou à mettre en place pour qu’ils accèdent eux-aussi au développement ? Telles ont été les motivations initiales et le fil conducteur de la recherche. Dans la première partie de la recherche, l’auteur analyse l’évolution de l’agriculture française de 1914 à 1974, en passant au crible les différents aspects de la vie rurale et du contexte sociétal de l’époque : l’économie, la famille, l’entreprise agricole, la collectivité locale, le milieu, les syndicats, les organisations professionnelles, les partis politiques, l’Etat. Il en ressort une multitude de facteurs : facteurs techniques, scientifiques, juridiques, sociaux, économiques, politiques, familiaux, sociétaux (reconnaissance du rôle et de la place de la femme dans le milieu rural), syndicaux, culturels, etc. Mais il apparaît que l’évolution ne pénètre vraiment la masse des agriculteurs et l’ensemble du milieu rural qu’à partir du moment où, dans les années 1950-1960, un groupe de jeunes agriculteurs (issus de la JAC) prend conscience de cette évolution et décide de se prendre en main pour devenir les acteurs de leur propre développement. Dans la deuxième partie, l’auteur analyse l’évolution de l’enseignement agricole français depuis plus de 150 ans. En effet, depuis le 18ème siècle, les pouvoirs publics, les notables et les agronomes sont unanimes pour penser que l’ignorance, la routine, le manque de formation sont un puissant frein au développement. Pourtant il faudra attendre les années 1960 pour que l’enseignement professionnel devienne un enseignement de masse. Pourquoi ? Il ressort de cette longue analyse que, bien que les initiatives aient été très nombreuses et très variées pour essayer d’instruire et de former les futurs agriculteurs, les résultats sont hélas restés très faibles. Les raisons sont multiples : des raisons financières évidentes, parfois le manque d’intérêt des instituteurs pour l’agriculture, souvent le manque d’intérêt des jeunes pour aller à l’école (surtout si elle n’est pas obligatoire), et très souvent le manque de concertation entre l’Etat et la profession. Mais le déclic semble venir, une fois encore, des jeunes agriculteurs (issus de la JAC). Dans les années 1950, ils soutiennent énergiquement l’enseignement privé, ce qui aboutit à un contrat d’association des établissements privés avec l’Etat (loi de 1959). Et cet enseignement privé ne va manquer ni d’imagination, ni d’audace, ni d’initiatives. Il va proposer des alternatives très intéressantes : les MFR promeuvent un rythme approprié (formation par alternance), l’UNREP promeut des solutions pour les enfants handicapés ou en difficultés… Bref, l’enseignement privé a réconcilié les élèves avec l’idée de se former, l’enseignement privé a su ouvrir de nouvelles options et donner l’accès à l’enseignement supérieur. Tous ces éléments, et quelques autres encore, ont conduit le ministère de l’agriculture à devenir le leader de la formation agricole en France. Dans la troisième partie, l’auteur dissèque le mouvement éducatif de la JAC qui semble avoir tant marqué l’évolution de l’agriculture française après la Deuxième Guerre mondiale. En effet, les années 1950 et 1960 « ont vu monter en puissance une nouvelle génération de paysans formés par la JAC, décidés à moderniser le secteur agricole en même temps que leur mode de vie, et résolus à rester les maîtres de leurs affaires » (Nallet, 2011). Et c’est précisément dans les années 1945-1975, durant ces Trente années Glorieuses où la France connaît une spectaculaire mutation [jusque dans les structures de la société, de l’économie et de l’Etat], que « des jeunes paysans vont déclencher et conduire une révolution qui, en bouleversant l’ordre éternel des champs, les fera naître à eux-mêmes. Une « révolution silencieuse » telle qu’elle s’est désormais inscrite dans l’histoire de notre pays. » (Goure, 2008). Ces jeunes affirment la nécessité de révolutionner l’agriculture, les institutions agricoles et les mentalités paysannes. Mais d’où leur vient cette détermination ? D’où leur vient cette prise de conscience de leur situation ? D’où leur vient cette analyse de leur place dans la société ? D’où leur vient cette volonté de s’en sortir par eux-mêmes ? D’où leur vient cette force d’être les acteurs de leur propre développement ? C’est ce que tente de raconter, d’analyser, de comprendre l’auteur dans cette troisième partie. En conclusion, et fort de plusieurs expériences de formation de leaders agricoles et ruraux réussies dans des pays tels que le Brésil, le Guatemala, le Pérou, l’auteur se pose la question de savoir s’il n’y aurait pas des éléments, des idées, des suggestions à retenir de l’action éducative et de formation de la JAC en France, qui pourraient être utiles pour la formation d’autres agriculteurs, dans d’autres pays, sous d’autres latitudes, dans d’autres contextes. Il en énumère un certain nombre, qui lui paraissent particulièrement bien adaptées au milieu rural et à la mentalité rurale tout en précisant que cette énumération n’est pas exhaustive et que beaucoup d’autres idées et initiatives peuvent être trouvées et mises en pratique selon les contextes. Il résulte néanmoins que certains éléments semblent de portée universelle pour développer le milieu rural : donner ou redonner du sens et de la dignité au métier d’agriculteur ; faire confiance aux paysans (hommes et femmes) ; préserver leur autonomie ; valoriser le rôle de la femme ; susciter la volonté farouche de se prendre en main et de devenir acteur de son propre développement ; adopter une pédagogie active de formation/action, en partant de la réalité telle qu’elle est, des problèmes des jeunes tels qu’ils se posent, des contingences de la société telles qu’elles se vivent…
fra
dc.format.extent
596 p.
dc.format.mimetype
application/pdf
dc.language.iso
cat
dc.publisher
Universitat Internacional de Catalunya
dc.rights.license
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dc.rights.uri
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/es/
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dc.source
TDX (Tesis Doctorals en Xarxa)
dc.subject
Développement rural
dc.subject
Formation/Action
dc.subject
Pédagogie Voir/juger/Agir
dc.subject
Valeurs du Leadership
dc.subject
Engagement et responsabilité
dc.subject
Christianisme et développement
dc.subject
Promotion de la femme
dc.subject
Formation intégrale
dc.title
La Formation: un facteur clé du développement rural
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dc.contributor.director
Puig Calvó, Pere
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cap
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Documents

Tesi_Jean_Louis_Ichard.pdf

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